Ca s’en va et ça revient….

Mardi 20/12/11 : A la recherche d’un job

Lieu : Cobram (VIC)

Sous le soleil de Cobram, nous nous réveillons au petit matin bien décidés à trouver du travail après avoir vu ces immenses champs de pêches, nectarines, poires, cerises…

On commence à être rodé :

1 : Point d’information pour avoir les adresses de camping, des boîtes d’interim (une seule à Cobram, ça va aller vite..) et éventuellement des choses à voir dans la ville

2 : la boîte d’interim, soit le fameux National Harvest du coin. Autant à Orange l’accueil était très bon, autant là… c’est… froid ! Résultat : « rien, revenez demain et remplissez moi ce formulaire ». Bien bien… on verra..

3 : le tour des fermes. He oui, rien de mieux que d’aller sur le lieu de travail pour en trouver !hop hop, on tourne donc avec Bruce. La majorité des réponses ont été : laissez votre numéro on vous rappellera si besoin, peut-être en janvier (maybe…). 

Pour autant, au culot, on va dans un champ où l’on trouve des pickers sur des nectarines. Ils nous indiquent leur chef. Je discute avec et il me dit qu’il aurait probablement du travail cette semaine en picking et peut-être en packing aussi. Great ! Echange de numéros… on verra !

L’après-midi, nous allons nous poser en forêt dans un camping quasi sauvage autorisé ! Le quasi réside qu’il y a un semblant de toilettes… on vous épargnera les détails… Néanmoins, le cadre est très charmant étant donné que l’on est localisé au bord de la Murray River (qui fait frontière entre le NSW et le VIC) où est aménagé une petite plage.

Comme d’hab, on se fait alpaguer par des australiens qui piquaient une tête dans la rivière. On essaie d’abord de comprendre ce qu’ils disent… l’un à un bon accent typique version américaine, l’autre est plus facile à comprendre mais… parle moins ! On arrive à notre raison de notre venue et leur faisons comprendre que l’on cherche du boulot. On discute, on blague… au final, on récupère une adresse où aller frapper ! On tentera demain !

On profite du soleil, de la chaleur au milieu des mouches et de la beauté du coin.

Le soir, on harcèle Ali pour lui exprimer notre motivation pour travailler. Il nous dit qu’il nous rappellera le lendemain …

Mercredi 21/12/11 : Vamos pour les pêches !!!! …ou pas..

Lieu : Cobram (VIC)

On décide d’aller directement à l’adresse que nous avions eu par notre rencontre de la veille. On se rend donc au Sunshine Fruit à Cobram. Le boss n’est pas là.. il faudrait revenir plus tard en fin de journée. Bon… on voit qu’il a des grands hangars avec plusieurs machines de tri. On passe à un autre niveau par rapport à Paul.

Nous partons donc au Harvest : même résultat qu’hier en version plus sèche donnée par la personne chargée de nous informer… amabilité quand tu nous tiens…

On se dit alors qu’on devrait tenter quelques autres fermes ou des industries à la volée comme ça…

Je tente une boîte d’informatique pour particulier. Ca ne marche pas…  pas de besoin, il m’explique même qu’il est même difficile pour lui-même de travailler.

Pendant ce temps, Cécile reçoit un appel d’Ali qui nous demande si on est disponible sur le champ pour faire du picking ! Bien sûr ! Hop hop, Bruce tout puissant nous emmène vers les pêchers ! On retrouve Ali qui nous montre ce que l’on doit faire et nous explique que nous serons payés 14$ de l’heure. Soit… on verra bien ce que cela donnera dans un 1^er temps !

On démarre donc la cueillette de nos 1ères nectarines avec des grands sacs types poches de kangourou harnachés sur le dos pour l’on dépose les fruits devant nous. Une fois remplie, on dépose ça dans un une caisse. Les caisses sont sur essieux et accrochées les unes aux autres pour former un tit train derrière un tracteur. Original.

On essaie de faire attention à la maturité, à la taille, à la dureté du fruit… bref, on est méticuleux comme pour les cerises mais… on est lent ! On voit le farmer appelé Steve qui vient avec son tracteur. Cécile lui pose une question sur la taille. Je me permets de vérifier la maturité des fruits qu’il transporte pour mon propre picking… et là… je me fais alpaguer et le type commence à gueuler  « what’ the fu.. are you doing ? Pick !! Pick !! picck !!!!” (soit: “Qu’est ce que tu fous là ? Cueille ! Cueille !)

Je prends sur moi pour ne pas répondre et reprend mon arbre comme si de rien n’était. Ali vient nous voir et nous dit :

« vous n’êtes pas assez rapide, il faut aller plus vite ! » On veut bien mais on sait pas comment et le degré de qualité… on lui explique bref.. il nous montre mieux. On tâche d’aller plus vite et on accélère petit à petit pour trouver notre rythme.

Peu de temps après, il revient nous voir et dit :

« Bon, il y a personne pour vous surveiller alors du coup, je change la manière dont vous être payé, c’est 26$ la caisse ». En gros, on passe d’un taux horaire convenu à un travail au rendement d’un claquement de doigt… On essaie de discuter mais rien n’y fait. On prend sur nous encore et on se dit qu’on fera le point au soir.

La journée passe et on est à fond pour faire le maximum de caisse.

D’autres nouveaux sont là qui sont aussi au rendement. Une indonésienne est là aussi…. Mais elle, elle a un privilège : elle peut ramasser que les nectarines à porter de main dans le bas des arbres. Ca a l’air de rien comme ca. Mais ça à le don de nous énerver encore un peu plus car avec l’histoire avec le farmer au départ, la chaleur (+ de 30°C), l’impératif de rendement et le poids que ces sacs font lorsqu’ils sont pleins et qu’on doit monter avec sur les échelles dans les arbres pour les remplir… on se demande dans quoi on est tombé !

Fin de journée : 4 caisses ¼. Nos collègues plus anciens nous disent que c’est un bon résultat. On est content, on se dit qu’on a bien dépoté en 5 heures, sans avoir mangé à midi. Je vais voir Ali pour lui dire qu’on était désolé du départ pas très productif mais qu’on espère lui avoir montré qu’on savait s’adapter et bosser. Il nous révèle qu’en fait c’est bien le farmer (donc son chef) qui est venu se plaindre à lui de nous !! Alors que cela faisait à peine 10 mn qu’on avait démarré ! Bref, il nous dit qu’il nous appellera ce soir pour le travail après… on se dit que ça sent pas bon mais on repart au camping avec l’envie de prendre une bonne douche !

On discute avec un couple de retraité Australiens à côté de notre emplacement qui nous dit que eux, ont vendu tout ce qu’ils avaient pour acheter un grand camping car pour pouvoir bouger où et quand il le voudrait : décidément, il semble que cela soit une manie chez eux !

En début de soirée, Ali nous envoie un SMS pour dire qu’il nous appellera demain. En gros, pour nous, ça signifie grasse mat’ et qu’on doit se préparer à un nouveau plan B…

Après une bonne platrée de pâtes, on s’endort sans problème !

Jeudi 22/12/11 : Great Alpine Road 

Lieu : Falls Creek (VIC)

Nous partons au matin vers d’autres fermes pour savoir s’il y a des opportunités de picking ou autre. Rien. On appelle Ali. Il nous dit que c’est une journée off aujourd’hui et que personne veut travailler pour Noël mais qu’il nous appellera vendredi ou samedi pour du travail semaine prochaine.

Parti de ce constat là, on se dit qu’on a de quoi travailler semaine prochaine et on décide de partir au frais à la montagne. Destination : les Alpes Australiennes !

Pour se faire, on emprunte une route cousine de la Great Ocean Road, la …. GREAT ALPINE ROAD ! (ça ne s’invente pas !). Très charmante avec des paysages qui se changent au fur et à mesure de notre avancée dans le pays !

On décide d’aller à Falls Creek dans le cœur du Alpine National Park ! he oui, j’aurais donc fait ma part de montagne en 2011 malgré tout !!

1^er constat : Cobram Myrtlefort à 85km/h de moyenne : consommation quasi nulle.

Myrtlefort - Falls Creek  à… comme on peut sur les routes de montagne : ½ plein passé

Mais…j’avoue avoir pris du plaisir à conduire en montagne malgré le gabarit de Bruce !

2^ème constat : on part du soleil vers la fraicheur…tellement frais d’ailleurs qu’on retrouve la pluie !!! On est encore bien inspiré ! He oui, arrivés dans le cœur du parc : il pleut  !

3^ème constat : Falls Creek, station d’hiver réputée en Australie he bien en Décembre… donc l’été ici…il y a P E R S O N N E ! Mais vraiment personne ! Juste du personnel d’entretien, les Rangers et les 5/6 habitants/touristes sinon… mort !

On se pose dans un parking de nuit et on s’installe tranquillement. En fin de journée, le ciel se découvre, on décide d’aller prendre l’air et d’apprécier le paysage ! On l’avez lu mais on découvre réellement les dégâts de gigantesques incendies de forêt (bushfire) qui ont eu lieu en 2003 et 2006 qui ont brûlés une bonne partie de la végétation 

Un petit tour sur une piste correctement aménagée et on rentre nous mettre au chaud pour la nuit éclairée par la bougie ou par la frontale offerte par Sylvie et Dominique (oui oui, elle sert bien !).

Vendredi 23/12/11 : La rando

Lieu : Falls Creek (VIC)

On décide de partir faire une randonnée tant qu’il fait beau au matin près d’un lac artificiel aperçu hier.

Les paysages sont très beaux et assez changeants par rapport à ce que l’on peut voir dans les Alpes (françaises) ou dans les Pyrénées : la végétation y est radicalement différente.

Les incendies y sont aussi pour beaucoup. La nature s’en remet tout juste !

On a vu au loin 2 autres randonneurs sur la Australian Alpine Walking Track (la G20 du pays) mais à part ça, on était bien seul…

Ah non ! Pas si seul que ça… à 1m50 devant nous, alors que nous marchions, un serpent nous est juste passé devant. Une belle bête déjà bien noire. On lui a pas couru après pour faire une photo de groupe…et lui nous a pas attendu (on lui en voudra pas pour ça...). Vous ai-je déjà dit que j’aimais pas trop ces bestioles là…. He bien, on en a revu un ! En van ce coup-ci (j’étais tout de suite plus courageux) mais lui était mastoque ! Version énorme : véridique, il est passé devant Bruce et je l’ai même évité (dans ma bonté pour la nature…).

On a mangé puis on est redescendus de la montagne (non pas à cheval mais avec Bruce vraiment tout puissant). On s’est posé dans un village dans la vallée. Quand nous avons reçu un message de Pauline nous informant qu’ils avaient peut-être 2 places pour nous dans le fruit picking où ils sont avec une rémunération très intéressante : 19$/h.

Conseil de guerre : que choisit-on ?   Cobram / Batlow, le Victoria ou le come back dans le NSW, les nectarines ou les cherries

Que choisir ? Quid de l’argent gagné mais non perçu ? 

La petite tonalité dramatique était juste un effet d’annonce car on a pas mis longtemps à se décider à remonter retrouver nos amis !

Voilà pourquoi, quand vous regardez la carte google à droite, notre trajet ne ressemble pas à quelque chose de très linéaire mais bien aux aléas de notre aventure !

On amorce la remontée à 16h30. Il y a 4h pour remontée et on nous attend pour démarrer le lendemain à 7h du mat’ !

Hop hop Bruce on compte sur toi pour arriver à bon port ! Et là, honnêtement, on a pris la plus belle route que l’on ait prise depuis le départ ! W O N D E R F U L !

De la vallée alpine au relief de moyenne montagne de Batlow, en passant par le lac Hume et des forêts superbes, on a A D O R E ! En fait, le trajet n'était composé  que de départementales/communales voir même de semblants de piste qu’on assimilerait à des forestières…

Jugez plutôt :

Samedi 24/12/11 : Cherries vous nous avez manqué !

Lieu: Batlow (NSW)

On se lève donc à 6h pour démarrer à 7h. Pauline et Romain nous avaient donné des infos la veille et nous présente donc à Greg le Farmer. Il nous explique et nous emmène en quad sur notre lieu de picking ! (je songe à lui demander pour conduire son quad !!!)

Ca revient vite ! Avec notre Master Cherry Picking, on retrouve nos habitudes ! On picke TOUTES les cerises sur l’arbre. On trie simplement les pourries et les trop abimées. On se cale avec Greg sur la notion du « trop » et on pique !

En fin de journée, il nous dit de revenir lundi : on est donc reçu pour le travail et on est donc content ! On va passer les fêtes sereinement !

A très vite pour une nouveau post !!!

Passez de bonnes fêtes de fin d’année !!