Un nouveau départ
Nous vous avions laissé sur la vente du Bruce à Darwin.
L’aventure ne pouvant se terminer là, plusieurs options s’offraient alors à
nous :
- Trouver du travail sur Darwin : et oui, pas trop mauvais choix car la saison est idéale à ce moment de l’année. Le Dry (saison sèche) est bien installé, le soleil au beau fixe (disparu de l’hexagone mais je vous confirme qu’il existe !), bref, de bons arguments, mais, impossible de trouver du boulot malgré les CVs transmis, les passages dans les magasins et sociétés…
- Partir en 4x4 dans le Western Australia : nous avions envisagé de profiter de la saison sèche pour visiter le Kimberley et revenir ensuite par la Savannah Way vers Cairns. L’hypothèse a été balayée d’un revers de main à cause des prix et du temps limité que nous avions
- Louer un van et finir l’Australie : vous l’avez deviné, c’est bien cette option que nous avons choisi.
Du coup, nous avons un nouveau compagnon. Un van (bien
sûr) Mitsubishi de construction récente (apparemment 2008 mais le kilométrage
de 190 000 kms est déjà bien tassé pour si peu d’année, mais bon, on est
en Australie !) Il répond au nom de Marty ! (société de location
Mighty… Mighty – Marty… bref, nous nous étendrons pas sur ce sujet de choix de
nom !)
Nous quittons en les remerciant chaleureusement pour leur accueil et leur aide Vicky-Ann, Ann-Mari et Corey lundi soir.
Mardi, après avoir récupéré notre nouveau champion, non sans
difficulté (enregistrement de la réservation pas encore pris en compte,
nouvelle marque de van dont nous étions les « heureux »testeurs…
bref, on aime bien quand c’est compliqué ! mais ça nous aura permis de
tenir entre nos mains un bébé croco : mignon à cet age car il ne faisait
qu’une cinquantaine de centimètres, sachant que bébé deviendra grand et fera 5
mètres pour 500kg, on imagine qu’il va bien grandir !), on quitte enfin Darwin.
A compter de là, l’objectif est simple : AVALER LES
KILOMETRES. Nous prenons la direction du Queensland et plus précisément de la
ville de Cairns au nord-est du pays. 2500km à faire en un minimum de temps.
Parti un mardi midi, nous y arrivâmes le samedi soir, soit quasiment 5 jours de
route non stop, avec des journées à plus de 650 kms, pour une vitesse moyenne
de 85 km/h. On se traîne un peu mais l’essence est chère et on ne connait pas
encore les capacités du petit jeune (comparé au Bruce et ses 460 000 kms…)
Plus nous descendons, plus les nuits deviennent fraîches. On
passe des nuits où les températures doivent être proches de 4/5°C. La route est
connue jusqu’au Three Ways, lieu de la bifurcation entre Alice Springs au sud
(déjà fait !) et le Queensland à l’Est.
Les routes sont rectilignes et pas très trépidantes. Mais
les plus beaux moments sont l'aube ou en soirée où les couleurs du désert sont
magnifiques. Au coucher du soleil, l’horizon est un dégradé de couleur froide
bleu tirant ensuite vers le violet avec une teinte rouge avant de revenir sur
le bleu du ciel. Ce dernier est également idéal pour observer les étoiles. Nuit
parfaite sans pollution lumineuse nous donnant également la surprise de voir
une lune orangée.
Le Queensland est enfin là et la plus grande ville à ses portes est : Mont Isa. Ville minière sans charme particulier étant donné les grandes cheminées dominant la cité ainsi que les montagnes lacérées par les pelleteuses. Les quelques kilomètres à l’est sont beaucoup plus beaux car plus sauvages et surtout plus vallonnées.
Ensuite, viennent les interminables lignes droites de bitume
construites à côté de l’interminable ligne électrique juxtaposé à l’inter…
minable voie de chemin de fer où seul des trains transportant le minerai circulent. On se demande simplement comment les gens des quelques
villages traversées vivent aussi isolés du reste de l’Australie…
Puis, les distances entre les villages diminuent et, pour
notre grand plaisir, plus le prix de l’essence baisse. Ainsi, nous le retrouvons à $1.41
(diesel à moins de $1.40) à Townsville. Cette joie s’estompe assez rapidement
par un mal que vous connaissez bien vous en France… oui... vous y êtes… non ce
n’est pas le manque de baguette, saucisson, Ricard…. Mais oui, le soleil a
disparu et plus nous remontons vers le Nord, plus la pluie se veut intense (un
air de déjà-vu me diriez vous…).
Cape Tribulation
Arrivés à Cairns, nous filons vers la pointe la plus au nord pour notre descente (nous n'irons pas tout en haut malheureusement: nécessité de prendre un 4x4 pour ça). La ville répond au nom de Cape
Tribulation. Pour y aller, il faut emprunter un ferry permettant de franchir un
fleuve tropical infesté des bestioles les plus charmantes : les
crocodiles. La pluie bat et les nuages sont omniprésents rendant
l’environnement très verdoyant d’une végétation dense, presque mystique.
La route longe la mer et par la même occasion la falaise.
Sinueuse et donc pentue à souhait, la pluie rend l’exercice d’autant plus
périlleux. Pour couronner le tout, la wildlife s’en mêle. En effet, nous sommes
dans une région où des oiseaux, appelés, Casoars, peuvent traverser à n’importe
quel moment la route et là, bonjour les dégâts. Espèce en voie de disparition
et donc protéger, sa population est évoluée à environ 1 millier.
Pour autant, nous n’en verrons pas dans la région de Cape Tribulation.
Pour autant, nous n’en verrons pas dans la région de Cape Tribulation.
Nous découvrirons à la place de la rain forest, très luxuriante dans les environs. Des palmiers et de la mangrove bordent les plages. Il est conseillé de ne pas se baigner à cause de la présence de crocos (pour changer). D’octobre à mai , on peut également se trouver nez à nez avec des méduses. Des bouteilles de vinaigre sont mises à disposition pour verser sur d’éventuelles piqures.
Nous retrouvons le soir nos compagnons Pauline et Romain,
errant à la recherche d’un job (non pas désespérée car leurs efforts ont été
récompensés). L’occasion d’échanger anecdotes/péripéties ainsi que quelques
films/séries pour passer les soirées ;)
Cairns et les Tablelands
La ville de Cairns doit être sympa à vivre…au soleil. Nous n’y
aurons fait que passer le temps de visiter la ville et de prendre notre
embarcation pour la Grande Barrière de Corail.
Alors ça mes amis, c’est bien un des sommets de ce tour d’Australie.
Parti à 8h à bord d’un catamaran (Passion of Paradise pour ne pas le nommer…),
la journée était programmée en 2 parties :
L’aller vers un premier site de plongée auquel nous avons
fait notre baptême de plongée.
Un 2nd site où nous ferons que de snorkelling (ou
palme-masque-tuba) et le retour au port de Cairns.
Sensations : Sensationnel, formidable, magnifique…
bref, on manque de qualificatif. On vous avouera quand même que nous n’avons
pas eu d’emblée le pied marin ! Nous avions bien visé avec du beau temps
toute la journée mais le bateau bougeait beaucoup !
Notre baptême de plongée s’est bien passé. On ne pensait pas
que cela serait aussi facile de respirer avec des bouteilles. Le monde du
silence au bord des coraux est un nouvel univers pour nous. Notre préoccupation
première était de respecter les consignes de nos instructeurs. Ensuite, nous
avons vraiment pu profiter des la vie sous-marine. Des poissons et des coraux
colorés sur plusieurs mètres de profondeur. On ne saurait vous dire le nom de
toutes les espèces rencontrées... mais c’était beau !
L’après-midi, après s’être réchauffé et remis de la houle,
on s’équipe de palmes/masque/tuba pour découvrir les environs de Michaelmas
Cay.
Sur ce site, nous verrons des coraux (encore !), des
poissons colorés (toujours !) et aussi …une grande raie et des tortues
vertes (grande tortue d’un peu plus d’un mètre de long) avec lesquelles Cécile
a nagé.
Ban de poisson attendant la nourriture des touristes... |
Vue sur Michaelmas Cay |
Vue sous marine des coraux avec la joyeuse bande colorée s'y amusant |
En attendant le beau temps, nous aurons visité les Tablelands. Très humide mais les promenades dans les rainforest, portant décidément bien leur nom, autour de lacs ou de cascades, restent agréables.
Nous rencontrons des fig tree, grands arbres poussant sur un autre jusqu'à l’étouffer complétement.
C’est aussi dans cette région que nous rencontrons notre premier Casoar sur la route menant à un cratère formé il y a plusieurs milliers d’années. L’intérêt géologique a bien été dépassé par l’intérêt biologique de voir cet oiseau rare protégeant sa progéniture. S’approcher de l’animal est risqué, en effet, il peut venir attaquer d’un coup de corne et surtout, donner des coups avec ses griffes acérées.
Outre le casoar, nous aurons (enfin) vu un mammifère assez particulier… Il pond des œufs, à des poils et allaite ses petits… vous y êtes : un platypus ou ornithorynque. On ne l’a pas vu par accident mais dans une ferme possédant un trou d’eau où ses joyeux animaux barbotent. Ils sont si petits et si timides qu’il faut être patient et silencieux pour pouvoir en observer.
Il est maintenant temps d'entamer petit à petit notre descente vers Sydney avec, on l'espère, un peu de soleil dans le sunshine state. Avec les Whitsunday, Fraser Island et autres, il y a du lourd au programme! A bientôt!
tu l'as baptisé marty ?? :D Si oui de quelle façon ? Si non, je veux une video ou des photos :p Faut lui montrer qui est le patron à ce van :p
RépondreSupprimerBiz Auré&Béné
Il sera baptisé! On va faire ça comme il faut. Videos/photos seront prises avec retransmission en live sur youtube ...ou presque ;) Mais il a bien compris qui était le boss déjà ! (Bruce aussi...mais bon...il faisait qques caprices qui coutaient chères... )
RépondreSupprimerUne question de Madame Belpère, de Loches: Est-ce que Marty peut remonter le temps ? ^^
RépondreSupprimerBisous à vous 2 !
Tom&Titi
J'adore le panneau signalétique Avant-Après de la bestiole qui gambade puis qui gît sur la route!!!
RépondreSupprimer@Chportos et Titi: on aurait bien aime quíl remonte le temps (pour des raisons evoquees plus tard...))!!!! La classe ! On attend de voir Biff ou Celine d'un instant a l'autre...
RépondreSupprimer@Lolo: Pas tres officiel mais plutot marrant n'est ce pas ;)