vendredi 15 juin 2012

Bali


Après tant de durs efforts en Australie, Fab et moi avions décidé de nous payer enfin quelques vacances et la destination vacances préférée des Australiens à l’étranger c’est la petite île de Bali en Indonésie. En effet, le coût de la vie n’est pas élevé, et, surtout, il y fait chaud toute l’année. On a donc dit « banco » !

Dimanche 20 Mai, nous avons donc embarqué à l’aéroport de Darwin, pour débarquer 2h30 plus tard à Kuta, ville plus que bruyante et frénétique.  Nous avons passé 19 jours sur cette île, en se déplaçant en scooter, avec nos sacs à dos.

Pour changer, je ne vais pas vous décrire le voyage par ordre chronologique, mais plutôt en vous décrivant les aspects qui nous ont plu, et ceux qui nous ont moins plu.

Ce qui nous a plu :

Les homestays

Durant notre séjour, nous étions en mode backpackers itinérants…pour changer. Il nous a fallu changer de logement quasiment tous les jours. Il est généralement assez facile de trouver ce qu’on appelle les homestays, qui sont des logements chez l’habitant. Hormis à Kuta, nous avons toujours fonctionné de cette manière pour nous loger.

La plupart des homestays que nous avons fait était fait de la même manière : il y avait le logement des personnes, et à côté quelques petits bungalows pour les clients. Le matin, le petit déjeuner est concocté par la famille (parfois très bon : pancake banane, et parfois moins : café aux fourmis..). Certains homestays permettent réellement d’observer la vie de famille, et la famille ici est souvent très large, on voit donc défiler des gens toute la journée. Mis à part un homestay qui était vraiment moisi (au sens propre, et il y avait un rat !), les autres nous laisserons un bon souvenir, et en plus, ils sont le plus souvent peu cher, même s’il faut se contenter de l’eau froide.

Les rizières

Pas besoin de chercher longtemps pour trouver des rizières a Bali, il y’en a partout, mais les plus belles se trouve dans le centre du pays (Jatilawu). Les différents états de maturation du riz donnent des couleurs changeantes aux rizières allant du vert très clair au jaune. On peut également se balader dans ces rizières et croiser quelques paysans en tenue traditionnelle (chapeau pointu, moi qui croyait que c’était un cliché), ainsi que des vaches parquées là pour aider au travail des champs.


Les offrandes et l’aspect religieux

Quand vous débarquez à Bali, l’une des premières choses que vous remarquez c’est l’odeur d’encens qui traine un peu partout, puis ces tout petits paniers remplis de pétales de fleurs, de riz, parfois de pièces de monnaie. On s’aperçoit vite qu’il y’en a partout. Ces offrandes sont destinées aux dieux (quand elles sont posées en hauteur) et aux esprits malins (quand elles sont posées à terre).  Les hindous font ce type d’offrandes plusieurs fois par jour. La population de plus de 3 millions d’habitants étant composée à plus de 90 % d’hindous, vous imaginez le nombre d’offrandes par jour.

Nous avons d’ailleurs eu une occasion en or de participer à une cérémonie hindoue lors de notre arrêt dans la ville de Tirta Gangga. La propriétaire du homestay nous a gentiment proposé d’assister à la préparation d’une cérémonie, puis à la cérémonie elle-même.  Pour la préparation, nous nous sommes donc levés à 4h30 du matin en compagnie d’un couple Néerlandais. Il faut venir à Bali pour voir un cochon se faire égorger et vider à 5h du matin ! Ils ont également préparé les canards et les poulets et à la fin Fab à même pu faire tourner le cochon au dessus du feu avec un bambou. Un grand moment !

Après une petite sieste, rendez vous à midi pour la cérémonie en elle-même. Tout le monde est en habit de cérémonie (sarong), même nous.


Après un petit temps d’attente au porte du temple familiale, tout le monde part en procession : les femmes avec des offrandes sur la tête, suivit par un orchestre de percussions. Tout le monde est donc parti à la queue leu leu jusqu’au pied d’un superbe arbre centenaire, avec un petit temple.  Là, quelques offrandes sont déposées. On a même « communié » à la mode hindou : on te donne de l’eau 4 fois, 3 fois pour boire, et une fois pour mettre sur ton front, puis tu colles du riz sur ton front. 
Enfin tout le monde repart jusqu’au temple familial. Là, entre temps, un monceau d’offrande a été déposé (qui va des œufs, au riz… en passant par les canettes de sprite). Quelques femmes dansent autour des offrandes pendant que les offrandes sont « baptisées ».  Puis, au point culminant de la cérémonie, on amène un petit poussin trop mignon. On n’ose penser à ce qu’il va lui arriver jusqu’à ce qu’on lui enlève la tête, snif. Après ces 3 heures de cérémonie, on se sent vraiment chanceux d’avoir pu assisté à cela, et on remercie chaleureusement la famille de nous avoir acceptés en spectateur.




La culture

LA ville de la culture Balinaise, c’est Ubud, dans laquelle nous avons passé 4 jours.  Ici on trouve les musées, les galeries d’art, mais également un très grand choix de spectacles de danse Balinaise tous les soirs. 

Nous avons donc assisté à une compilation de plusieurs des danses les plus connues, dont le « legong ». Les danseurs les plus doués sont impressionnants car ils font vraiment une chorégraphie avec l’ensemble de leurs corps (y compris les yeux) ce qui a vraiment l’air très compliqué). 

La musique est jouée par un orchestre que l’on appelle « gamelan » et qui est composé de quelques sortes de flutes à becs et de percussions.




Les singes

Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de rencontrer les macaques de cette île. Ils trainent le plus souvent aux abords des villes où ils peuvent manger les déchets et voler quelques nourritures. Ils sont bruyants, bagarreurs, mais on les adore. Notre meilleure occasion de les observer fut à la monkeys forest à Ubud. La forêt est littéralement remplie de ces bêtes qui se chamaillent dans l’eau s’épouillent, se battent. On était très heureux de ne pas avoir de bananes sur nous car ceux qui en avaient pris étaient harcelés ( et ça ne sert à rien de les cacher, ils les détectent même dans les poches). Toutefois j’avais ce jour là mis une belle robe longue à fleur qui plaisait visiblement beaucoup aux macaques, ce qui m’a valut le privilège de me faire grimper au moins 3 fois dessus et de me faire tirer la robe dans tous les sens. Fabien a aussi eu droit à son petit singe sur la casquette en sortie du parc. Ils sont rigolos, mais attention toutefois de ne pas les énerver car ils montrent les (grandes) dents.


Le snorkelling sur la Amed coast

Nous n’avons pu faire qu’une demi-journée de snorkelling sur la côte est de l’île, mais c’était vraiment extraordinaire. A à peine quelques coups de palmes de la plage, des récifs de coraux fluorescents remplis de poissons multicolores que l’on peut pratiquement toucher. De plus l’eau était très agréable, on aurait pu y passer des heures.

Les massages

A Bali, on peut vraiment se faire bien masser pour vraiment, vraiment par cher ( le massage d’une heure coute environ 5 euros). On en a donc profité pour se faire masser 2 fois, même si parfois le massage est un peu douloureux, à la fin on se sent tout détendu (et huileux)

La cuisine

Après 6 mois de régime : pâtes aux beurres, pâtes à la sauce tomate, cette escale culinaire nous aura fait le plus grand bien. Ici on peut manger des plats indonésiens succulents pour pas cher (mhhh les brochettes de satay…).  

Toutefois pour avoir la meilleure qualité-prix, il faut s’éloigner des restaurants pour occidentaux et aller là ou vont les Indonesiens : les warungs. 

Il s’agit de petites échoppes, parfois mobiles où on peut acheter des repas pour parfois moins de 1 dollars. On aura fait durant ces 2 semaines une bonne cure de Nasi goreng (riz frit parfois accompagné d’un œuf).




Ce qui ne nous a pas plu :

Les déchets

Ici, on est loin du tri sélectif car les gens n’utilisent la plupart du temps même pas la poubelle. Il en résulte que la plupart des bords de route et les plages non nettoyées sont de véritables déchetteries. Ca gâche la plupart du temps les paysages et écologiquement ce n’est vraiment pas le top. 

La circulation

Sans doute le problème n°1 à Bali.  Dans les villes il y a un flot continuel de scooter pétaradant (avec parfois jusqu’à 4 personnes dessus) qui mettent les nerfs à rude épreuve. On ne peut pas vraiment dire qu’il y ait un code de la route. En fait chacun semble s’adapter comme il peut. Nous avons de plus circulé en scooter, ce qui n’a pas aidé à se sentir plus en sécurité. On est dépassé par la droite, par la gauche, souvent avec un petit coup de klaxon. Bon à savoir : quand il y a un dépassement, c’est souvent à celui qui vient en fasse du doubleur de s’adapter en ralentissant ou en s’arrêtant carrément.  
Concernant l’état des routes, elle est plutôt bonne sur les grands axes, mais dès que l’on prend les petites routes, on arrive sur des voies avec plus de trous que de bitumes, voir qui se transforment en terre sur quelques mètres (cf ci-dessous photo représentative avec une route qui devient terreuse et pleine de bosses. Un vrai bonheur sous une pluie torrentielle).

On a dû investir dans un Puncho à 30000Rp (3$...), la classe non ?

Pour ne pas arranger notre affaire, nous stressions à chaque fois que nous croisions la police, et nous la croisions vraiment, vraiment très souvent. En effet, bien que Fab ayant son permis international, nous risquions fort une amende car il n’a pas le permis A (et oui, vous vérifiez, il n’est noté nulle part que vous pouvez conduire un scooter), ce qui donne une bonne occasion aux policiers pour te soutirer de l’argent. De toute façon, les policiers Balinais ont la réputation de pouvoir te demander de l’argent pour n’importe quelle raison (lanière de casque un peu lâche, alors que plein de gens conduisent sans casque). Enfin, nous n’avons pas au l’occasion de vérifier si cela  était vrai ou pas, car on n’a pas été arrêté, yes !)

Les sollicitations permanentes

Difficile de cacher que l’on est touriste avec nos têtes d’occidentaux. De ce fait, dès que nous sommes dans des villes touristiques, on est en permanence sollicité par des « transports ? », « massages ? », « accomodation ? », « enter in my shop, please », qui deviennent relativement pesant au bout d’une demi-journée. On ne peut pas leur en vouloir car c’est comme cela qu’ils gagnent leur vie donc il faut apprendre à dire « No » toutes les 10 secondes. L’autre point qui m’a pour ma part embêté, c’est le « prix touriste » que l’on nous propose d’emblée, c'est-à-dire un prix 3 à 10 fois plus cher que la normale. Il y’a donc intérêt à se renseigner auprès de plusieurs personnes avant de prendre un transport par exemple, et il faut surtout bien définir le prix avant. A noter également, les péages spéciaux pour les touristes où nous devons nous arrêter et payer alors que si tu as une tête d’indonésien, tu passes sans problème.

Le bruit

Le bruit est omniprésent, notamment à cause de la circulation routière, mais également souvent de bon matin grâce à nos amis de la ferme. Les coqs se mettent à chanter dès 3 heures du matin ce qui devient pénible au bout de plusieurs nuit, du coup on est content de manger du poulet (vengeance…).  De ce fait, notre 1ere réaction en revenant à Darwin fut : « ah, qu’est ce que c’est calme »

La tourista

Sans commentaires (et pas de photo...)

Voilà le récit de nos aventures. On a bien sûr un bon lot d'anecdotes (une crevaison, des puddings succulents, des arnaqueurs...) mais ça, on se les garde pour le France !

Bises !

1 commentaire:

  1. Finalement, la partie "ce que nous avons aimé" est beaucoup plus longue que la partie "peut mieux faire" et puis la découverte d'une culture aussi différente de notre culture occidentale vaut bien quelques désagréments. Merci pour ce partage de votre expérience et de votre "ressenti"
    Bisous à tous les deux

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