Après tant de durs
efforts en Australie, Fab et moi avions décidé de nous payer enfin quelques
vacances et
la destination vacances préférée des Australiens à l’étranger c’est la petite
île de Bali en Indonésie. En effet, le coût de la vie n’est pas élevé, et,
surtout, il y fait chaud toute l’année. On a donc dit « banco » !
Dimanche 20 Mai, nous avons donc embarqué à l’aéroport de
Darwin, pour débarquer 2h30 plus tard à Kuta, ville plus que bruyante et
frénétique. Nous avons passé 19 jours
sur cette île, en se déplaçant en scooter, avec nos sacs à dos.
Pour changer, je ne vais pas vous décrire le voyage par
ordre chronologique, mais plutôt en vous décrivant les aspects qui nous ont
plu, et ceux qui nous ont moins plu.
Ce qui nous a plu :
Les homestays
Durant notre séjour, nous étions en mode backpackers
itinérants…pour changer. Il nous a fallu changer de logement quasiment tous les
jours. Il est généralement assez facile de trouver ce qu’on appelle les
homestays, qui sont des logements chez l’habitant. Hormis à Kuta, nous avons toujours
fonctionné de cette manière pour nous loger.
La plupart des homestays que nous avons fait était fait de
la même manière : il y avait le logement des personnes, et à côté quelques
petits bungalows pour les clients. Le matin, le petit déjeuner est concocté par
la famille (parfois très bon : pancake banane, et parfois moins :
café aux fourmis..). Certains homestays permettent réellement d’observer la vie
de famille, et la famille ici est souvent très large, on voit donc défiler des
gens toute la journée. Mis à part un homestay qui était vraiment moisi (au sens
propre, et il y avait un rat !), les autres nous laisserons un bon
souvenir, et en plus, ils sont le plus souvent peu cher, même s’il faut se
contenter de l’eau froide.
Les rizières
Pas besoin de chercher longtemps pour trouver des rizières a
Bali, il y’en a partout, mais les plus belles se trouve dans le centre du pays
(Jatilawu). Les différents états de maturation du riz donnent des couleurs
changeantes aux rizières allant du vert très clair au jaune. On peut également
se balader dans ces rizières et croiser quelques paysans en tenue
traditionnelle (chapeau pointu, moi qui croyait que c’était un cliché), ainsi
que des vaches parquées là pour aider au travail des champs.
Les offrandes et l’aspect
religieux
Quand vous débarquez à Bali, l’une des premières choses que
vous remarquez c’est l’odeur d’encens qui traine un peu partout, puis ces tout
petits paniers remplis de pétales de fleurs, de riz, parfois de pièces de
monnaie. On s’aperçoit vite qu’il y’en a partout. Ces offrandes sont
destinées aux dieux (quand elles sont posées en hauteur) et aux esprits malins
(quand elles sont posées à terre). Les
hindous font ce type d’offrandes plusieurs fois par jour. La population de plus
de 3 millions d’habitants étant composée à plus de 90 % d’hindous, vous
imaginez le nombre d’offrandes par jour.
Nous avons d’ailleurs eu une occasion en or de participer à
une cérémonie hindoue lors de notre arrêt dans la ville de Tirta Gangga. La propriétaire
du homestay nous a gentiment proposé d’assister à la préparation d’une
cérémonie, puis à la cérémonie elle-même.
Pour la préparation, nous nous sommes donc levés à 4h30 du matin en
compagnie d’un couple Néerlandais. Il faut venir à Bali pour voir un cochon se
faire égorger et vider à 5h du matin ! Ils ont également préparé les
canards et les poulets et à la fin Fab à même pu faire tourner le cochon au
dessus du feu avec un bambou. Un grand moment !
Après une petite sieste, rendez vous à midi pour la
cérémonie en elle-même. Tout le monde est en habit de cérémonie (sarong), même
nous.
Après un petit temps d’attente au porte du temple familiale,
tout le monde part en procession : les femmes avec des offrandes sur la
tête, suivit par un orchestre de percussions. Tout le monde est donc parti à la
queue leu leu jusqu’au pied d’un superbe arbre centenaire, avec un petit
temple. Là, quelques offrandes sont déposées. On a même « communié » à
la mode hindou : on te donne de l’eau 4 fois, 3 fois pour boire, et une
fois pour mettre sur ton front, puis tu colles du riz sur ton front.
Enfin tout
le monde repart jusqu’au temple familial. Là, entre temps, un monceau
d’offrande a été déposé (qui va des œufs, au riz… en passant par les canettes de
sprite). Quelques femmes dansent autour des offrandes pendant que les offrandes
sont « baptisées ». Puis, au
point culminant de la cérémonie, on amène un petit poussin trop mignon. On n’ose
penser à ce qu’il va lui arriver jusqu’à ce qu’on lui enlève la tête, snif.
Après ces 3 heures de cérémonie, on se sent vraiment chanceux d’avoir pu
assisté à cela, et on remercie chaleureusement la famille de nous avoir acceptés
en spectateur.
La culture
LA ville de la culture Balinaise, c’est Ubud, dans laquelle
nous avons passé 4 jours. Ici on trouve
les musées, les galeries d’art, mais également un très grand choix de spectacles
de danse Balinaise tous les soirs.
Nous avons donc assisté à une compilation de
plusieurs des danses les plus connues, dont le « legong ». Les
danseurs les plus doués sont impressionnants car ils font vraiment une chorégraphie
avec l’ensemble de leurs corps (y compris les yeux) ce qui a vraiment l’air
très compliqué).
La musique est jouée par un orchestre que l’on appelle « gamelan »
et qui est composé de quelques sortes de flutes à becs et de percussions.
Les singes
Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de rencontrer les
macaques de cette île. Ils trainent le plus souvent aux abords des villes où
ils peuvent manger les déchets et voler quelques nourritures. Ils sont
bruyants, bagarreurs, mais on les adore. Notre meilleure occasion de les
observer fut à la monkeys forest à Ubud. La forêt est littéralement remplie de
ces bêtes qui se chamaillent dans l’eau s’épouillent, se battent. On était très
heureux de ne pas avoir de bananes sur nous car ceux qui en avaient pris
étaient harcelés ( et ça ne sert à rien de les cacher, ils les détectent même
dans les poches). Toutefois j’avais ce jour là mis une belle robe longue à
fleur qui plaisait visiblement beaucoup aux macaques, ce qui m’a valut le
privilège de me faire grimper au moins 3 fois dessus et de me faire tirer
la robe dans tous les sens. Fabien a aussi eu droit à son petit singe sur la
casquette en sortie du parc. Ils sont rigolos, mais attention toutefois de ne
pas les énerver car ils montrent les (grandes) dents.
Le snorkelling sur la
Amed coast
Nous n’avons pu faire qu’une demi-journée de snorkelling sur
la côte est de l’île, mais c’était vraiment extraordinaire. A à peine quelques
coups de palmes de la plage, des récifs de coraux fluorescents remplis de
poissons multicolores que l’on peut pratiquement toucher. De plus l’eau était très
agréable, on aurait pu y passer des heures.
Les massages
A Bali, on peut vraiment se faire bien masser pour vraiment,
vraiment par cher ( le massage d’une heure coute environ 5 euros). On en a donc
profité pour se faire masser 2 fois, même si parfois le massage est un peu
douloureux, à la fin on se sent tout détendu (et huileux)
La cuisine
Après 6 mois de régime : pâtes aux beurres, pâtes à la
sauce tomate, cette escale culinaire nous aura fait le plus grand bien. Ici on
peut manger des plats indonésiens succulents pour pas cher (mhhh les brochettes
de satay…).
Toutefois pour avoir la
meilleure qualité-prix, il faut s’éloigner des restaurants pour occidentaux et aller
là ou vont les Indonesiens : les warungs.
Il s’agit de petites échoppes,
parfois mobiles où on peut acheter des repas pour parfois moins de 1 dollars.
On aura fait durant ces 2 semaines une bonne cure de Nasi goreng (riz frit
parfois accompagné d’un œuf).
Ce qui ne nous a pas plu :
Les déchets
Ici, on est loin du tri sélectif car les gens n’utilisent la
plupart du temps même pas la poubelle. Il en résulte que la plupart des bords
de route et les plages non nettoyées sont de véritables déchetteries. Ca gâche
la plupart du temps les paysages et écologiquement ce n’est vraiment pas le
top.
La circulation
Sans doute le problème n°1 à Bali. Dans les villes il y a un flot continuel de
scooter pétaradant (avec parfois jusqu’à 4 personnes dessus) qui mettent les
nerfs à rude épreuve. On ne peut pas vraiment dire qu’il y ait un code de la
route. En fait chacun semble s’adapter comme il peut. Nous avons de plus
circulé en scooter, ce qui n’a pas aidé à se sentir plus en sécurité. On est
dépassé par la droite, par la gauche, souvent avec un petit coup de klaxon. Bon
à savoir : quand il y a un dépassement, c’est souvent à celui qui vient en
fasse du doubleur de s’adapter en ralentissant ou en s’arrêtant carrément.
Concernant l’état des routes, elle est plutôt
bonne sur les grands axes, mais dès que l’on prend les petites routes, on
arrive sur des voies avec plus de trous que de bitumes, voir qui se
transforment en terre sur quelques mètres (cf ci-dessous photo représentative
avec une route qui devient terreuse et pleine de bosses. Un vrai bonheur sous
une pluie torrentielle).
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On a dû investir dans un Puncho à 30000Rp (3$...), la classe non ? |
Pour ne pas arranger notre affaire, nous stressions à chaque
fois que nous croisions la police, et nous la croisions vraiment, vraiment très
souvent. En effet, bien que Fab ayant son permis international, nous risquions
fort une amende car il n’a pas le permis A (et oui, vous vérifiez, il n’est
noté nulle part que vous pouvez conduire un scooter), ce qui donne une bonne
occasion aux policiers pour te soutirer de l’argent. De toute façon, les
policiers Balinais ont la réputation de pouvoir te demander de l’argent pour n’importe
quelle raison (lanière de casque un peu lâche, alors que plein de gens
conduisent sans casque). Enfin, nous n’avons pas au l’occasion de vérifier si
cela était vrai ou pas, car on n’a pas
été arrêté, yes !)
Les sollicitations
permanentes
Difficile de cacher que l’on est touriste avec nos têtes d’occidentaux.
De ce fait, dès que nous sommes dans des villes touristiques, on est en
permanence sollicité par des « transports ? », « massages ? »,
« accomodation ? », « enter in my shop, please », qui
deviennent relativement pesant au bout d’une demi-journée. On ne peut pas leur
en vouloir car c’est comme cela qu’ils gagnent leur vie donc il faut apprendre
à dire « No » toutes les 10 secondes. L’autre point qui m’a pour ma
part embêté, c’est le « prix touriste » que l’on nous propose d’emblée,
c'est-à-dire un prix 3 à 10 fois plus cher que la normale. Il y’a donc intérêt
à se renseigner auprès de plusieurs personnes avant de prendre un transport par
exemple, et il faut surtout bien définir le prix avant. A noter également, les
péages spéciaux pour les touristes où nous devons nous arrêter et payer alors
que si tu as une tête d’indonésien, tu passes sans problème.
Le bruit
Le bruit est omniprésent, notamment à cause de la
circulation routière, mais également souvent de bon matin grâce à nos amis de
la ferme. Les coqs se mettent à chanter dès 3 heures du matin ce qui devient
pénible au bout de plusieurs nuit, du coup on est content de manger du poulet
(vengeance…). De ce fait, notre 1ere réaction
en revenant à Darwin fut : « ah, qu’est ce que c’est calme »
La tourista
Sans commentaires (et pas de photo...)
Voilà le récit de nos aventures. On a bien sûr un bon lot d'anecdotes (une crevaison, des puddings succulents, des arnaqueurs...) mais ça, on se les garde pour le France !
Bises !