mercredi 21 décembre 2011

Au revoir mes cherries

Hello tout le monde !

Tout d’abord désolé pour le retard de ce poste. Je sais que nos plus grands fans se sont fait du souci, mais je vous rassure, nous sommes bien vivants, et avons toujours deux mains, dix doigts, deux jambes et une tête. Si le post a été si long à apparaître c’est que cette semaine a été bien remplie niveau travail. C'est-à-dire que de mardi matin à samedi nous nous sommes levés à 6 heures pour être au travail à 7h puis retour au camping entre 6h et 7h du soir. Pour les soirées c’était simple : douche-repas-dodo. 

Rattrapons donc le temps perdu :


Dimanche 11/12 : Le mont Canabolas

Avant d’entamer cette semaine, nous avions tout de même eu un « week end » où nous avions pu profiter des alentours d’Orange… enfin pas très longtemps car la PLUIE nous a une fois de plus rattrapée.
D'ailleurs, nous l'avons venir de loin :
Une zone arrosée au loin ! C'est assez net et spécial de voir ça aussi bien

Pour autant, nous nous sommes fait bien saucer: une bonne grosse drash ! Sympa à conduire de ce temps:





Lundi 12/12 : Option patience

Lundi avec averses. Nous avions appelé Paul la veille qui nous dit qu’on ne travaillera pas avant mardi (peut-être… toujours un « maybe » somewhere dans le fruit picking...).
Pauline et Romain ont appelé un des collègues farmer à Paul, James, qui n’avait pas de job à nous proposer non plus !  
Au Harvest, rien non plus…
Après réflexion, nous optons pour la patience pour travailler cette semaine chez Paul.
Nos amis aventuriers partent de leurs côtés vers Forbes!


Mardi 13/12 : Nouveau départ !

La veille au soir, Paul nous a dit que nous pouvions venir ce mardi matin pour travailler ! Super ! On se lève tôt et partons avec les deux autres français Jérémie et Jean-Paul que nous avons « ramassé » quelques jours plus tôt.

Les cerises ne sont pas bien mûres et le kg est évalué à 80 cents… Il y en a pourtant en quantité ! On se dit qu’en travaillant dur et à un bon rythme on pourrait gagner pas mal !
Néanmoins, nous sommes coupés dans notre élan par Paul :(

Il a fait la même observation que nous : les cerises ne sont pas assez mures et il y a beaucoup de cerises rouges dans nos caisses : elles doivent être « dark » !
Nous terminons donc la matinée et Paul nous dit malgré tout de venir demain matin.
Nous passons l’après midi à faire quelques réparations  sur Bruce et considérons des plans B au cas où ca ne décollerait pas demain


Mercredi 14/12 : Ca commence à venir !

On débarque de nouveau chez notre farmer favori dans l’espoir que cela sera enfin une bonne journée !
Il nous demande de démarrer dans une variété à 90 cents le Kg. Plus grosse et meilleur nous devons l’avouer pour en avoir gouté quelques unes ! (sans pour autant que notre rentabilité en pâtisse !)
Le constat n’est pas top : beaucoup de cerises sont abîmées par la pluie et donc invendables aux grossistes qui veulent des cerises parfaites !(même si le commun des mortels la mangerait quand même ..bref !)
Jérémie, un peu malade, décide d’abandonner et de repartir à camping à pied ! (le fou !) Nous saurons par la suite qu’il a trouvé un autre plan dans une autre ferme…
La récolte n’est pas top. Avant de se dire que l’on parte, on négocie auprès de Paul pour démarrer les 80 cents qui ont muries par rapport à la veille après une journée et demie de soleil et de relative chaleur (25°C).
Il accepte ! On  s’arrache l’après-midi pour rattraper le temps perdu. Les cerises sont biens et Paul ne nous fait pas plus de remarque que ça, si ce n’est sur le remplissage des boîtes (nota : une boîte remplie de cerise est évaluée à 7,5kg… en gros, on peut filouter pour ne pas remplir les caisses à ras bord pour essayer d’en faire plus… mais bon, le farmer est aimable et nous ne souhaitons pas avoir de problème, donc on essaie de bien les remplir à sa convenance !)
La fin de journée est bonne, on arrive à monter à 20 box.


Jeudi  15/12 : on est lancé !

Une journée de cueillette démarre et on se lance avec envie de rattraper le temps perdu et de rentabiliser au maximum la journée de cueillette !
Le kg est toujours à 80 cents. Il faut donc dépoter.
La journée est ensoleillée et pas trop chaude : idéale pour le ramassage !
Idéale aussi pour le casse-croute du midi !
Relou le chien avec nous au casse croute (Relou nous suit et veux toujours jouer... d'où son nom...)
Fin de journée : 30 caisses !

Mal de dos, pouce et index douleureux… on l’a senti passé !
Le soir,  on regarde l’état des arbres qui sont encore bien remplis !
Pourtant, on s’inquiète de l’étendu du champ de Paul qui reste une petite exploitation.
D’autre part, les prévisions météo ne sont pas bonnes pour dimanche, lundi, mardi… bref... ça sent les journées au chômage technique !
On sonde aussi les autres pickers des autres fermes. Au final, nous pensons que nous sommes bien tombés chez Paul qui est une exploitation à taille humaine et traite bien ses pickers par rapport à d’autres (demande de tri plus sévère, heures de travail strictes, remarques multiples…)
On décide donc de terminer quoiqu’il en soit samedi après-midi chez Paul et réfléchissons à notre prochaine destination…


Vendredi  16/12 : LE record !

Des pickers hors normes !!!
Après une soirée de réflexion et une nuit de repos (on s’endort assez facilement dans ces moments là..), on repart motiver pour la journée : On se démobilise pas !

On est sur un bon rythme malgré les diverses douleurs ! Pourtant, taper sur le clavier devrait exercer non ? :D
Et on s’arrache pour faire notre record : 33 caisses soit près de 250 kg de cerises !
Paul nous félicite pour le picking et je ne manque pas de le charrier un peu sur le remplissage de boxes ! (on se refait pas...)
Il nous dit que Samedi nous pickerons dans un autre champ où les cerises sont à 90 cents. Nous attendons donc le lendemain pour voir ce champ et la qualité des fruits !


Samedi 17/12 : la fin des har… cerises !

Nous repartons donc à 3 et attaquons les fameuses 90 cents. Comme mercredi, elles sont très abîmées. Le tri est compliqué et peu rentable pour nous. Nous en parlons avec l’autre couple français présent. L’occasion de faire un peu plus connaissance.

Je fais également une rencontre avec une araignée impressionnante (de la taille de la paume de ma main) en cueillant une grappe de cerise… Ayant une sainte horreur de ces bêtes là, je la jette manu militari à terre ! Jean-Paul, ne trouve rien de mieux à faire que de prendre la bête en question dans une boîte pour faire une blague au camping… nous ne serons pas là pour voir ça !

Finalement, on décide de finir à 14h vu la vitesse à laquelle nous avançons. Nous prévenons Paul qui est désolé pour nous que cela ne soit pas une meilleure année.
Nous effectuons les formalités administratives. Et Paul nous arrange le coup de telle manière à ce que l’on paie moins de taxes et il nous fait toutes nos caisses à 90 cents !!!! Il y a pas : on est tombé sur quelqu’un d’honnête !

Je me mue ensuite en interprète pour Jean-Paul pour qu’il obtienne son paiement même s’il n’a pas encore de TFN… Etant assez bavard et ayant envie de donner des conseils à Paul, il commence à me demander de traduire ce qu’il dit comme conseils à Paul sur la taille, le traitement … J’avoue que j’ai fait au mieux, étant donné que mon vocabulaire technique de paysagiste reste assez limité !

Nous concluons en discutant tracteur (objet d'un futur post...) et en remerciant chaleureusement Paul et lui souhaiter de bonnes fin d’année et de bonnes vacances et en déposant Jean-Paul partant vers d’autres aventures (avec son araignée…).

Nous prenons (enfin) la route : direction Canberra !
Plutôt que de faire d’un trait le trajet, nous optons pour faire une halte à Boorowa environ à mi-chemin.
Les paysages sont magnifiques, des collines, quelques lacs, des champs immenses  pour les bêtes de différents ranchs.
Arrivés à Boorowa, nous accédons au camping. 23$ AUS la place. Ok. Où est l’accueil ? AH..personne… Cécile tombe (sans se faire mal..ahahah…ok je sors) sur une dame qui lui dit que la gérante s’occupe aussi d’un pub. Elle nous dit de s’installer et on paiera quand on la verra…

Bon, soit ! On s’installe assez fatigués. Rapidement un Australien vient vers nous. On échange avec. Il nous dit qu’il a fait le tour de l’Australie avec sa femme…. Et tenez vous bien… ils l’ont fait à VELO !!! A 63 ans, ils ont décidé de faire ça ! Il nous montre son album de photo où l’on voit de superbes paysages et d’endroits insolites !
« Don’t believe you can’t, you can do it » nous a-t-il dit à la fin. Il nous précise qu’à la suite d’une attaque cardiaque, il voulait faire quelque chose d’exceptionnel. Un mot: bravo !







4 commentaires:

  1. on attend la suite avec impatience !!! vous faites de super rencontres ... génial pour vous ! bisousssss

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  2. Un grand MERCI pour les news, il nous tardait de vous lire !!!! BRAVO pour votre investissement physique, çà paye ! Ok çà fait mal quand on est un "youngster farmer" mais vous allez être musclés jusqu'au bout des doigts ! Nous suivons votre descente vers CAMBERRA, peut-être y passerez vous NOEL ? Bonne route à vous deux et profitez de ce que la nature vous offre.
    Quant à nous, nous sommes dans les préparatifs d'un regroupement familial pour NOEL.... GROS BISOUS des ch'tis !

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  3. Les Mamans sont aux taquets !!!

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  4. C'est toujours super de pouvoir avoir des photos, des commentaires, des impressions, des voix et... une vidéo (de pluie, vous êtes abonnés ) Vraiment génial. Même les visites un peu décevantes au premier abord resteront dans vos mémoires ...et dans les notres.
    Biseeeees à vous (et à Bruce qui vous supporte) lol.

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