mercredi 11 juillet 2012

Une séparation pour un nouveau départ

Hey guys !

On vous a lâchement abandonné depuis quelques temps… non pas que nous ne souhaitions pas vous tenir à jour de l’avancement de notre aventure mais disons qu’avec ce que nous avons vécu ces dernières semaines, on a de quoi remplir les soirées en rentrant pour quelques années ;) (et si on cumule avec ce qu’on a déjà fait et ce qu’on va faire… on risque de vous souler pendant quelques temps !!). Pour vous mettre en appétit avant d’attaquer le cœur du sujet, on est passé d’une nuit en mode sans abris dans un Mac Donald au séjour au sein d’une famille australienne chaleureuse, en passant par la possibilité d’être déjà rentré en France… Nous vous rassurons tout de suite, l’hypothèse a été balayée d’un revers de main. Comment en sommes-nous arrivés à cette éventualité ?



Reprenons à notre retour de Bali. Après avoir fait le retour à pied de l’aéroport jusqu’au parking d’un particulier chez lequel nous avions garé le van, nous avons dormi paisiblement jusque 8h. On se réveille par un coup de fil puis par un SMS de la propriétaire qui voulait savoir pourquoi nous étions toujours garés (la dame pensait que nous partions à 4h du mat’.. mais on était bien trop HS…).
Nous ne perdons pas trop de temps et préparons le van pour le grand départ…. Avorté rapidement car il a refusé de démarrer. Notre assistance favorite nous a fait parvenir un dépanneur en  2h qui, nous a montré comment réarmer une pompe lorsque de l’air était présent dans le circuit d’injection (on est au top sur le Bruce!). Tout se passe bien on redémarre, et on prend même RDV ensuite pour révision – vidange – changement pneus avant et équilibrage indispensable.
Direction : le Kakadu. Bonne surprise, c’est dans ce parc national reconnu et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité que nous retrouvons Pauline et Romain, nos compagnons que nous n’avions pas vu depuis Melbourne !

Ca nous a bien fait plaisir et nous a permis de passer un bon WE car sinon, le parc en lui-même est décevant. Explications : le parc national du Kakadu est la 2nde attraction du Northern Territory, et, pour ça, l’entrée est devenue payante en 2010 (après l’édition de notre Lonely Planet) : 25$ par personne. Le problème est que, à cette époque là de l’année, beaucoup de pistes de randonnées et une majorité de voies 4x4 sont fermées. Du coup, il y a beaucoup à payer (si on paie…) et de kilomètres à parcourir pour pas grand-chose à voir. Les seules choses que nous avons aimées sont :
  • Les peintures aborigènes : très variées, colorées. On a même pu voir une peinture illustrant l’arrivée des 1ers européens  par la représentation d’un 3-mâts.





  • Ubirr : le site marque une limite entre la forêt, les marais et la terre d’Arnhem au loin, territoire occupé par les aborigènes. Vraiment remarquable.



Pour le reste, mis à part des voisins croco pour la nuit (mais surtout des moustiques), nous dirons : quelconque. Le parc doit plus valoir le coup à découvrir en 4x4 voir même avec un guide.


Cécile sous un palmier
Nous repartons direction Darwin pour tenter de chercher du travail. Beaucoup de demande pour peu d’offre. Après avoir profité des parcs au nord de la ville vraiment agréables pour passer des après-midi relax, nous sommes partis arpenter le marché de nuit en compagnie de Suz et Tom (retrouvés par hasard dans le Kakadu !).



Les étales du marché sont agréables au coucher du soleil (surtout quand une bonne moitié est consacrée à la nourriture ! :p). 

L’autre étant dédié à des arts divers : peintures aborigènes, massages, tourisme et musique. 

Un groupe australien composé d’un joueur de 4 didjeridoo et d’un batteur ont fait danser des aborigènes devant nous. Voilà qui nous a donné une autre image des aborigènes ! Nous avons qu’en même finit par succomber à un hamburger tropicale (comprendre, avec ananas) avant de prendre la route !




Le lendemain, après 2 petites heures de route, le drame. Un bruit lourd, des témoins allumés, la température moteur en hausse, il ne nous en a pas fallu plus pour décider de nous arrêter sur le bord de la Stuart Highway pour éviter les dégâts. Pas de réseau mobile bien évidemment, nous avons donc arrêté le premier australien qui venait pour appeler l’assistance. Un bref coup d’œil nous fait déjà pressentir le pire, dans tous les cas, il faut un remorquage jusqu’au premier bled qui vient : Adélaide River, soit un retour en arrière de plusieurs kms. (non compris dans notre forfait d’assistance…).

Là bas, on est tout de suite mis dans l’ambiance : le mécano est en somme « correct avec les locaux ». Je vous laisse deviner ce que cela sous entends... D’autant que, pour ne pas faire dans la demi-mesure, il nous a tout de suite annoncé que ca pourrait être le moteur, sans nous donner plus d’explications, juste qu’il passerait lundi… Les gérants du caravan park ont eu la gentillesse d’appeler une de leur connaissance pour avoir une opinion plus tôt.
Mark, un mécano du bush est venu et à plutôt était clair en disant qu’on ne pourra rien savoir tant qu’on n’aura pas un pont pour regarder dessous et surtout, que ça pourrait ne pas avoir impacté le moteur mais… 1 chance sur 2… Il nous conseille de remonter sur Darwin vers un mécano fiable qu’il connait plutôt que de rester là. Bien sûr, la remontée à un coût… Après une réflexion peu évidente basée sur des « on dit » et du feeling, on décide de se faire remorquer vers Darwin.

Lundi, retour sur une dépanneuse donc. Le van est laissé au garagiste qui semble, effectivement, plus pédagogue pour nous expliquer son sentiment sur la panne. Bref, on pourrait s’en sortir au soir si tout va bien. Le problème est que, pendant que nous passions la journée dans la librairie, il ne nous a pas appelé pour nous prévenir qu’il n’aurait pas finit au soir. Du coup, pas de logement au soir sachant que l’on perdrait du temps à descendre le van du pont, le sortir et le remettre le lendemain matin… Les hôtels sont excessivement chers (plus de $120 au Novotel), les auberges de jeunesse pleins… bref… on passera la nuit dans un McDonald !

Près de 3/4 d’heure de marche après, notre église est là : un grand M éclairant les âmes perdus dirige nos pas. Après avoir commandé un bon burger, on se pose dans un coin canapé un peu plus confortable. Le problème sera la TV avec un son poussé au maximum. Du coup, on a pu profiter de la finale de The Voice, revoir Skippy le Kangourou et des pubs prônant des crèmes… On ne va donc pas parler de « dormir », mais au moins, on avait un coin à l’abri et en sécurité. Les gens du restaurant ne nous ont pas demandé de partir même si seulement le service « Drive » est ouvert H24. Ca nous a permis de discuter avec un sud coréen qui faisait le ménage (et qui n’aimait pas ça !) et une australienne qui prenait son poste Mac Breakfast s’étonnant que nous ayant passé la nuit ici.
A 5:30, à la fraîche, on quitte le restaurant pour laisser les australiens manger paisiblement leur Big Mac matinal et pour nous, aller nous reposer sur la plage au lever du soleil.

Nous passerons une nouvelle partie de la journée à la librairie jusqu’à 15h. Un coup de fil au garagiste fait basculer le cours de l’histoire : d’une réparation à priori compliquer mais réalisable, on passe tout simplement à la mort clinique du moteur. Frais d’hospitalisation: du genre trop élevé. Du genre à vous couper le souffle et donc à revoir les plans pour l’avenir y compris un retour anticipé dans l’hexagone. Pas dans nos moyens et inenvisageable étant donné la vétusté du van et les frais déjà engagés, on s’achemine pour une revente misère.
Elodie et Gontran, fraîchement revenus de Bali, sont venus nous ramasser donc. Un aller-retour au garage nous a permis de comprendre un peu plus mais le verdict restait le même. Nos 2 sauveteurs nous ont proposé de venir dans la famille australienne qui n’a pas hésité non plus à nous accueillir. Avec nos 2 compères et aussi avec les coups de fil avec la famille ainsi qu’avec Pauline et Romain nous avons pu envisager les différentes issues possibles. Epuisés et à bout nerveusement, nous avons donc passé la nuit dans une tente 3 étoiles.
Le lendemain, le coup dur avalé, on élabore divers plans pour les semaines suivantes et donc de poursuivre l’aventure, malgré tout, pour ne pas avoir de regret. Quelques heures après, nous décidons d’aller au garage pour récupérer nos valises et discuter de la revente avec le mécanicien.
Et là, coup de théâtre ! Sans en faire trop, nous avions fait le deuil du Bruce et voilà que le garagiste annonce qu’il est en mesure de réparer le van. Par quel moyen, je ne serais vous dire mais il est confiant à 100% pour un montant plus abordable. 

Un dernier calin
Ni une ni deux, on décide de procéder aux réparations mais, malgré tout… de se séparer de Bruce. Les frais, les pannes et le profil du reste à faire ne nous rassure pas. La sagesse à parler, le conseil à décider : Bruce quittera l’aventure. 

On poste rapidement une annonce sur différents sites pour sentir un peu le marché : il n’est clairement pas en faveur des vendeurs. Revenu d’entre les morts, on récupère notre bon vieux compagnon qui, outre avoir changé de mélodie pour son moteur, nous fait aussi guirlande noël sur les témoins de batterie… Un retour au garage est donc convenu pour lundi.
Le week-end est donc consacré aux réparations de la rouille et nettoyage du van pour le rendre aussi attrayant que possible. Des rendez-vous se sont ensuite succédés. Le van intéresse mais le prix semble être un frein même s’il est clairement annoncé « négociable ». Finalement, jeudi soir, 4 français fraîchement arrivés à Darwin enchaînant les visites nous font une offre. Après négociations, on convient de nous séparer de notre compagnon le lendemain soir. Briquage de fond en comble, retrait de nos effets,  nous n’aurons jamais connu notre van aussi propre. A 7:13 pm, la séparation est effective. Le Bruce nous quitte et va vivre de nouvelles aventures avec d’autres compagnons.




L’heure est maintenant à l’élaboration de nouveaux plans. Nous vous les dévoilerons au cours d’un prochain post !
En attendant, nous passons de bon moment en compagnie de Vicky-Ann, Ann-Marie et Corey, la famille nous accueillant si gentillement depuis 2 semaines.
Nous avons pu apprécier un feu d'artifices le dimanche 1er juillet, seul jour où le territorians peuvent acheter des feux. Mais d'ailleurs, pourquoi ? C'est la question du nouveau sondage !

Quant à la réponse à l'ancien sondage, le plus grand désert parmi ceux proposés est le Désert de Tanami. Par contre, après recherche, le plus grand du continent semble être le Grand Désert de Victoria. En 2nd, le Grand Désert de Sable à l'ouest. Oups...

Bonnes vacances aux juillettistes !
A bientôt !

3 commentaires:

  1. Hey beh, que de péripéties !

    Y'a prévu quoi après alors ? Vite-vite, on veut savoir !!

    Bon courage pour la suite, je sais qu'il en faudra ;-).

    Tchô !

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  2. Voilà une bonne mise à jour du Roman australien....
    J'espère que les nouvelles mains qui ont pris en charge Bruce auront ton doigté de conduite et ta reconnaissance.
    La roue tourne après les difficultés reviendront des moments plus heureux,
    A bientôt, bises à tous 2

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  3. Pour déjà connaitre un peu les péripéties qui ont émaillé vos rapports parfois compliqués avec BRUCE, votre compagnon de route à travers les divers états australiens, le dernier a du vous faire "flipper" un peu... Une nuit dans un Mac Do, australien de surcroit, ce n'est pas donné à tout le monde de le vivre. Vous vous en seriez peut être passé! Maintenant, vous êtes repartis vers d'autres aventures alors bon voyage.

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